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dimanche, 06 septembre 2020 08:28

Psychanalyse et Hypno-analyse

CABINET NOESIS – PSYCHANALYSE, HYPNO-ANALYSE

Nathalie Paolucci
Téléphone : 06 23 61 57 69
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Tarifs : Consultation individuelle (1h) : 70 € - Thérapie de couple ou familiale (1h30) : 100 €
Lieu : Ajaccio

Mythologies du devenir

neurosciences et psychanalyseTraces continues et discontinues - Inscription esthétique de la trace et de son destin

« L’inconscient n’a pas de commune mesure avec les données biologiques qui permettent l’émergence de l’inconscient » Pierre Ansermet

Pour Pierre Magistrati (neurobiologiste) et Pierre Ansermet (psychanalyste), il y a pourtant une intersection entre les propriétés biologiques, membranaires, synaptiques, neuronales et les phénomènes psychiques inconscients.
Cet espace commun est la TRACE.  Trace laissée dans le réseau neuronal par l’expérience psychique. Elle crée une causalité psychique/neuronale et une discontinuité due à la plasticité neuronale. La dyade psychique/neuronale est à la fois constante et ouverte aux modifications.
 
La question qui se pose est : Comment changer ce qui ne cesse de se répéter ou en d’autres termes, comment œuvrer pour créer de la discontinuité et entraîner d’autres traces pour une causalité meilleure (salutaire) ?
Le psychanalyse et l’hypnothérapeute contemporains (deux domaines dans lesquels je travaille) favorisent par leur pratique une discontinuité dans la continuité ou autrement dit une nouvelle continuité à partir de l’émergence de la discontinuité.
 
Automaton et Tuchê (voir Aristote et Lacan)
Le temps de l’automaton (répétition, compulsion, contrainte, causalité) s’ouvre sur le temps de la tuchê qui contre-dit le déterminisme et introduit/dit la dimension de l’aléatoire dans la causalité du sujet. La tuchê (ouverture au changement, contingence, imprévisible, ouvert à la rencontre, qui se modifie constamment) est une une « rupture de l’ordre » (syntagme emprunté à Danielle Eleb). Elle constitue la serendipité pour le meilleur ou la zemblanité pour le pire.
Stéphane Mallarmé écrivait en 1897 un poème qui commençait par « Un coup de dés jamais n’abolira le hasard » et qui finissait par « Toute pensée émet un coup de dés ».
 
Ce qui n’est plus, ce qui sera n’est pas encore
C’est le moment du temps Zéro – Kairos - point de basculement décisif, d'un avant et d'un après, qui ne relève du presque rien (Jankélévitch) ; cet « l'instant T » de l'opportunité, « instant d'inflexion » qui opère une transformation mythologique (muthología, de μῦθος / mûthos, « parole », et λόγος / lógos, « discours »). Ce point d’où s’origine le tourbillon du devenir invente, trace, une nouvelle écriture de soi. Il arrive de manière inopinée et plus particulièrement dans les silences de la séance.

La sigétique (à partir du grec sigê signifiant « en silence ») est l’arière plan insaisissable de l’insonore, de l’inaudible, de l’indicible pas encore apparus, écrit sur la lettre de l’être.

Ce qui est à découvrir n’est pas tant ce qui se répète, mais bien au contraire ce qui se dérobe ce qui est sans doute une voie sans voix.

Emergence du sujet comme réponse du réel
Les fonctions homéostatiques ou bénéfices secondaires des symptômes, des croyances, des constructions symboliques, des phantasmes, des compulsions requièrent un long travail dont l’intégration à l’irréductibilité du réel contribue à un entre-trois existential : « être-étant-néant ». L’entre-trois existential (voir travaux de Ado Huygens) ouvre l’être humain là où se joue le « là » de son existence. Ce lieu où on n’attend plus de personne, ce lieu qui « s’accorde » avec l’angoisse, la solitude, les paradoxes, la dialectique, l’ennui, le désir incommensurable, la différence, les béances, la maladie, la mort et plus important que tout : la prise en charge de son existence intime et au monde.
La notion de contingence doit remplacer le déterminisme, la causalité. La causalité est ce qui cloche dit Lacan, « Il n’y a de cause que de ce qui cloche ». Le réel, c’est ce qui n’est pas déterminé.

En cabinet, comment ? :

Chez l’analysant par l’évocation, l’imagination active qui permet de s’accorder au réel. La clinique du réel s’ouvre aux processus associatifs conscients, inconscients, à la similarité, à la contiguïté, aux déplacements, aux condensations, aux décentrements, à l’heuristique et tout particulièrement aux traitements analogiques du cerveau (temps de suspens, silences, rupture de pattern), etc.
Chez le praticien, le psychanalyste :
-Par une écoute et observation phénoménologiques en épochè qui ouvrent à la captation des schémas conscients et processus inconscients de l’analysant.
-Par une identification en double empathie des émotions cachées, non conscientisées et des émotions manifestes. Conscience du transfert et contre-transfert.
-Par l’analyse selon deux possibles procédés comme : les questions, la recherche d’hypothèses en collaboration avec l’analysant et par l’intermédiaire (plus classique en psychanalyse) des silences pleins/vides et des interventions qui font signes là où il y a des indices et motifs de « réflexions ». Une coupure à le pouvoir de réveiller la tuchê, en désarçonnant la loi de l’automaton.

Attention, ici à ne pas se cristalliser sur des grilles de lectures psychanalytiques ou psychologisantes mais plutôt de les utiliser comme levier de questionnements.  

Conclusion essentielle :
En cabinet, le but est celui de rendre les traces neuronales/psychiques mobiles pour expérimenter des transformations, des représentations et des inscriptions existentielles plus salutaires.
Nathalie Paolucci

livres nath

APPROCHE DE LA PSYCHANALYSE PAR LA PHÉNOMÉNOLOGIE ET L'ART DE LA TRANSFORMATION

François Roustang et la psychanalyse (laquelle ?)
etre psyDans le cadre de mes réflexions sur un modèle de psychanalyse ouvert à la phénoménologie et à la création artistique ; pratique libérée des dogmes, je réécoute, entre autres, l'entretien de François Roustang (Interview pour le documentaire "Être psy").
Je suis enchantée d'entendre François Roustang penser la pratique de la psychanalyse comme il pensera plus tard la pratique de l'hypnose.
Il y parle du temps de la cure et de son intérêt : la transformation de l'analysant se fait par un travail lent, fil à fil, du tissu psychique mais "l'analysant - dit François Roustang- ne peut pas rester indéfiniment dans le ventre de l'analyste" !

L'analyse se termine quand un autre système libidinal se constitue et quand l'analysant peut dire « j'en ai marre de me raconter, j'ai envie de m'oublier, j'ai envie de vivre... »

Esthétique du sens
Parmi les thèmes abordés, il y a celui, aussi, de la création artistique comparée au travail de transformation de l'analysant : ici, on invente quelque chose qui n'a pas été donné dans l'existence, on crée de nouveaux mondes imaginaires, de nouvelles histoires de soi pour inventer sa nouvelle vie.
Au contraire de F. Roustang qui a vivement critiqué, plus tard, la psychanalyse, je n'ai jamais renié cette pratique et j'en ai gardé de nombreux enseignements.
La pertinence de l'observation et de l'écoute, comme de la "captation non consciente" des participants en travail "méditatif", forme d'apperception (perception qui s'accompagne d'une perception inconsciente (intuitive) et consciente (réflexive) à la fois est éminemment pertinente. Ce travail ouvre ses perspectives grâce à la phénoménologie pour passer à l'herméneutique (herméneutique : système d'interprétation (décodage) d'une séquence de signes complexes), considérant que le langage verbal est un "mi-dire" (Lacan).

Consciemment savons-nous ce que nous disons, savons-nous ce qui nous échappe ?
« Je ne sais pas ce que je dis », comment découvrir ce "là" où je ne suis pas ? « Je est un autre » dit Rimbaud.

L'analyse telle que nous devons la pratiquer, ouvre non pas à un seul sens, non pas à une seule idée de soi mais à une multitude de sens...

livres nath bis

Nathalie Roudil-Paolucci

Postes :

  • Directrice de l’institut Noesis ;
  • Praticienne référente en conduite du changement ;
  • Accompagnement des scolaires, des étudiants et des personnes en formation ;
  • Superviseur de Praticiens ;
  • Enseignante et chercheur en Hypnose Ericksonienne, coaching intégratif, art de la communication au sein de Noesis et INFIPP (organisme de formation dans le secteur de la santé mentale, social et éducatif).  

Sa formation initiale en philosophie, esthétique et poétique l’a conduite à considérer le développement personnel et professionnel comme art de vivre et éthique. Ce sont les lectures et ses rencontres avec le philosophe-hypnosthérapeute François Roustang qui l’ont guidée depuis le début de ses recherches et de sa carrière.

Formations:

  • Formée en "Techniques d’activation de la conscience" au sein du CITAC avec l’équipe de Jean Becchio
  • Formation en Hypnose et thérapies brèves avec Camillo Loriedo auprès de  IMHETO – Institut Milton H. Erickson de Toulouse.
  • Formations doctorales de philosophie, psychanalyse, esthétique et poétique à l'université Paul-Valéry de Montpellier.
  • Formations et séminaires d’été en Daseinsanalyse et phénoménologie clinique, centre et école belge de daseinsanalyse, dirigé par Ado Huygens, Belgique.
  • Travail personnel de daseinsanalyse avec Augustin Casalia, Suisse.
  • Séminaires et supervisions à l’Institut de Pratique philosophique en consultation philosophique. Séminaires dirigés par Oscar Brénifier. Argenteuil.
  • Formation en "Hypnose et stratégie." Master Class avec Jacques-Antoine Malarewicz. CHITP, Collège d’hypnose et thérapies intégratives de Paris
  • Formation en « Hypnose dans le traitement des excès pondéraux et de la boulimie » avec le Eric Mairlot. IMHETO – Institut Milton H. Erickson de Toulouse.
  • Formation en Hypnose et thérapies brèves avec Thierry Melchior, ATNH (Association toulousaine en nouvelle hypnose).
  • Formation en « Hypnose et métaphores » avec Evelyne Josse.
  • Certificats de Maitre praticien en hypnose ericksonienne et praticien en hypnose classique.
  • Formation en thérapies brèves avec l’IGB, (Institut Gregory Bateson).
  • DU (Diplôme universitaire) de coaching professionnel UCO, Angers.

Actuellement, un ouvrage sur l’hypnose et la philosophie est en cours d'écriture et il sera publié aux éditions DUNOD, interédition, courant 2020.

Dernière publication co-écrit avec Pascale Haag :

- Idées Reçues, Hypnose, Idees recues, Hypnose, Le Cavalier Bleu (2010)